Depuis plusieurs jours, l’actualité de l’athlétisme belge est dominée par un conflit qui dépasse les résultats sportifs. Nafi Thiam a ouvertement critiqué la fédération belge d’athlétisme, l’accusant de la pénaliser depuis son refus de signer le code de conduite de Belgian Athletics. Ses propos ont déclenché une polémique qui continue de s’élargir.
Paulien Couckuyt dénonce une injustice
Jeudi midi, à Tokyo, c’est Paulien Couckuyt qui est venue renforcer le débat. Interrogée par Sporza, elle a expliqué avoir été privée de son entraîneur à seulement trois jours du départ : « J’ai perdu beaucoup d’énergie pendant la préparation, c’est loin d’être idéal. C’est mon championnat le plus difficile jusqu’à présent. »
La spécialiste du 400 m haies affirme ne pas être un cas isolé : « Beaucoup d’athlètes sont confrontés à cette situation, la fédération est très mal perçue. On a déjà soulevé certains problèmes l’année dernière mais nous n’avons pas été écoutés. Et comme la situation empire encore, je pense que nous pouvons intervenir auprès de la fédé pour exiger que les choses changent. »
Selon HLN, le problème ne vient pas d’un manque global de ressources : les fédérations flamande et francophone auraient reçu des moyens identiques pour ces Mondiaux. Mais la répartition suscite des tensions : la délégation belge compte 30 athlètes flamands pour 7 entraîneurs, contre 17 athlètes wallons encadrés par 9 entraîneurs. Résultat, les sportifs francophones bénéficieraient de plus de moyens par tête.
La défense de la fédération
Face à la controverse, la fédération a rapidement réagi. Dans un communiqué, elle explique avoir contacté les entraîneurs personnels concernés : « Comme pour les autres entraîneurs personnels, nous avons également demandé à son entraîneur s’il souhaitait une accréditation. Mais nous n’avons pas reçu de réponse. »
Et de préciser : « Les entraîneurs des athlètes qualifiés individuellement ont été sollicités pour savoir s’ils souhaitaient une accréditation. Patrick Himschoot et Johan Baerts ont accepté cette invitation. Koen Bellemans n’a rien dit. »
Dernier point soulevé par Belgian Athletics : les coachs doivent assumer eux-mêmes leur voyage, ou l’imputer sur le budget de remboursement des frais de leur athlète. Une règle qui, selon l’instance, s’applique « de la même manière pour les entraîneurs flamands et francophones. »