Le Serbe, N.2 mondial, s’est imposé en finale face à l’Espagnol Carlos Alcaraz (ATP 3) en remportant notamment les deux jeux décisifs des deux uniques sets de la partie.
La finale s’est conclue sur le score de 7-6 (7/3), 7-6 (7/2) et a duré 2h52 sur la terre battue du court Philippe-Chatrier de Roland-Garros.
Dans un premier set très serré, ni le Serbe ni l’Espagnol n’ont réussi à prendre le service de leur adversaire malgré de nombreuses balles de break (13) des deux côtés. La manche s’est jouée au jeu décisif, où Djokovic s’est imposé 7/3.
Dans le deuxième set, les deux adversaires ont reproduit le même scénario et n’ont pas concédé la moindre mise en jeu. Dans un nouveau tie break, Djokovic s’est encore une fois montré à son avantage dans un combat technique et physique de haut niveau, provoquant les fautes de son adversaire pour mener 6/2. Le Serbe de 37 ans a enfin converti la première de ses quatre balles de match pour s’offrir le seul titre majeur qui manquait encore à son immense palmarès (24 titres en Grand Chelem, entre autres).
Djokovic et Alcaraz s’étaient déjà rencontrés il y a moins d’un mois lors de la finale de Wimbledon. L’Espagnol s’était alors imposé en trois sets.
À 37 ans, Djokovic, détenteur du record des titres en Grand Chelem (24), a donc été saisi par une extraordinaire émotion après la balle de match, s’effondrant à genoux en larmes et la tête entre les mains sur le Court Central, sous une formidable ovation.
Le Serbe a désormais tout remporté dans sa carrière. Il a brisé la malédiction qui le poursuivait aux JO, avec une seule médaille de bronze glanée en quatre participations avant ce sacre.
Le Serbe, qui avait fait de la conquête de l’or sa priorité ces derniers mois, offre ainsi la première médaille d’or à la Serbie lors de ces JO.
«C’est pour mon pays d’abord, pour la Serbie», a-t-il dit au micro d’Eurosport.
Djokovic n’avait jamais réussi avant Paris à se qualifier pour la finale d’un tournoi olympique en quatre participations.
En 2008 à Pékin, il s’était incliné face à Rafael Nadal en demi-finale et n’avait accroché que le bronze face à l’Américain James Blake. En 2012 à Londres, le Britannique Andy Murray l’avait stoppé dans le dernier carré. À Rio en 2016, il s’était fait surprendre d’entrée par l’Argentin Juan Martin Del Potro. Et à Tokyo, il s’était écroulé face à Zverev en demi-finale dans un match qu’il semblait pourtant maîtriser.
Face à Alcaraz dans cette finale, il ne partait pourtant pas favori. En plus de la qualité de son adversaire, il avait ressenti une gêne au genou droit après son quart de finale du tournoi olympique face à Tsitsipas, ce même genou dont il s’était fait opérer après son forfait en quart de finale de Roland-Garros. Un genou qui ne l’a finalement pas empêché d’écrire une nouvelle page de l’histoire de ce sport.