Alors que son avenir semblait bouché du côté d’Anderlecht, lui qui n’avait joué qu’un match de championnat la saison dernière avec les Mauves, Marco Kana s’est imposé cette saison au sein de la défense centrale des Bruxellois.
Après avoir fait ses débuts chez les professionnels à 16 ans, Kana a dû patienter, mais à 23 ans, il est devenu un titulaire indiscutable dans le onze de Besnik Hasi. Titulaire lors de tous les matches, à l’exception de la première journée, le défenseur semble lancé.
Un parcours délicat sur lequel son père Guéry Kana est revenu dans Het Belang van Limburg : « Son début de saison, Marco le doit à lui-même, il n’a jamais baissé les bras. En équipe de jeunes, il n’était jamais sujet aux blessures, mais un adolescent qui se retrouve en équipes premières à 16 ans n’est parfois pas prêt physiquement. Ils s’entraînent avec les adultes alors que leurs muscles sont encore fragiles. Doku et Duranville étaient dans le même cas ».
Mais désormais tout semble derrière lui et son assurance balle au pied pourrait lui permettre d’un jour s’imposer en équipe nationale. Mais comme beaucoup de binationaux, Kana devra faire un choix, lui qui a également la nationalité congolaise. Mais contrairement à Epolo, Balikwisha et Stroeykens, le défenseur mauve devrait choisir les Diables rouges.
« Quand l’équipe nationale joue, nous nous levons pour chanter l’hymne nationale, l’hymne belge », annonce Guéry Kana. « Je sais que le Congo recrute des joueurs partout, mais mes fils ont toujours joué pour les équipes de jeunes belges. La Belgique nous semblerait tout à fait naturelle », insiste le papa de Marco.
Il indique également que des contacts ont déjà eu lieu avec les dirigeants belges : « J’ai déjà reçu des messages de Vincent Mannaert m’indiquant que la fédération belge suit de près nos fils ».
Alors Marco Kana à la Coupe du monde l’année prochaine ? « Nous sommes tout à fait ouverts à cette possibilité. Il y pense sans doute. Mais est-ce réaliste ? », tranche Guéry Kana.
Joël, 19 ans, et Crésus, 13 ans, suivent en tout cas les traces de leur grand frère Marco puisqu’ils évoluent tous les deux dans les équipes de jeunes anderlechtoises. Joël a même partagé la pelouse avec Marco avec les Futures la saison dernière.
