Après avoir signé en juillet sa quatrième victoire d’étape sur le Tour de France et consolidé son statut parmi les grands noms du cyclisme, Tadej Pogačar avait rapidement regagné Monaco. Il retrouve enfin la Slovénie et son quotidien loin des pelotons. « Je suis heureux de retrouver mes amis, mes voisins, ma famille. C’est vrai que parfois, j’aimerais être un peu moins célèbre. Prendre des photos et signer des autographes peut être fatigant, parfois moins, mais j’essaie de faire plaisir à tout le monde », confie-t-il en interview.
Le coureur admet que cette pause lui a fait le plus grand bien. « Tout le monde peut avoir un mauvais jour. Vous ne pouvez pas attendre de moi que je sourie durant les 21 étapes. Ce Tour a été l’un des plus durs que j’ai courus, comme le confirmerait n’importe quel prétendant au classement général. Mais je me suis reposé, j’ai fait le vide, et je suis prêt pour de nouvelles batailles. »
L’idée de la retraite lui effleure parfois l’esprit et Pogacar en avait encore parlé à l’issue du dernier Tour de France, mais elle reste encore lointaine. « J’ai commencé à compter les années avant la retraite. J’ai gagné tôt, donc je sais qu’il peut aussi y avoir des saisons avec moins de résultats. Mais je participerai probablement encore à quelques Tours, c’est la plus grande course et je doute que l’équipe m’écarte dans les années à venir. »
Pas de Vuelta cette année pour le Slovène, qui reprendra la compétition au Canada lors du GP Québec et du GP Montréal. « Montréal me convient mieux, mais j’essaierai aussi de gagner à Québec. Le parcours est désormais plus facile, mais l’arrivée plus difficile, donc on tentera le coup. Si ce n’est pas moi, nous avons des coureurs comme Jhonatan Narváez qui peuvent viser la victoire. »
Le programme comprendra aussi deux rendez-vous en sélection nationale : les Championnats du monde et, très probablement, les Championnats d’Europe en France. « D’après ce que nous savons, c’est un parcours pour grimpeurs, donc je serai probablement au départ. C’est similaire à une course de printemps que Juan Ayuso a remportée cette année. Mais cela veut probablement dire que je ne pourrai pas disputer les classiques italiennes, sauf la Lombardie. »
Enfin, Pogačar suivra avec attention la Vuelta depuis chez lui. « Difficile de dire si João Almeida ou Ayuso peuvent battre Jonas Vingegaard. Sans sa chute sur le Tour de France, Almeida aurait certainement pu le faire », estime-t-il, laissant le suspense se jouer sur les routes espagnoles.
