Faire payer les spectateurs du Tour ? Pas au programme selon ASO

Faire payer les spectateurs du Tour ? Pas au programme selon ASO - Samuel Guadi

Une proposition de faire payer certaines routes du Tour de France fait grand bruit ces dernières semaines mais les instances n’y sont pas favorables.

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AFP

Jérôme Pineau avait prévenu qu’il allait « choquer du monde » avec sa proposition et il a tenu parole. Pour sauver un cyclisme qu’il juge en danger, l’ancien coureur avait annoncé la couleur : « Aujourd’hui on a créé une étape qui va faire deux fois l’Alpe d’Huez, privatisons les cinq derniers kilomètres de l’Alpe d’Huez, faisons payer l’entrée, faisons des VIP, créons quelque chose pour faire gagner de l’argent. »

Un constat sombre, qu’il assumait sans détour : « Aujourd’hui on est dans un système d’ultra-riches, mais il n’y a pas d’oseille. Le vélo est en train de se tuer à cause de ça. Je suis très inquiet pour mon sport. » L’inquiétude est largement partagée dans le peloton, mais la solution qu’il avance laisse la majorité des acteurs froids.

ASO, organisateur du Tour de France, a fermé la porte immédiatement. « Par essence, le sport cycliste est gratuit et instaurer une billetterie n’est absolument pas d’actualité », a tranché Pierre-Yves Thouault, directeur adjoint du département cyclisme, auprès de la DH.

Un refus partagé par Marc Madiot (Groupama-FDJ) a rappelé : « Le cyclisme est un sport gratuit et cela participe à son succès. » Un avis partagé jusque dans les plus hautes instances. David Lappartient, président de l’UCI, a estimé que l’idée d’une billetterie toucherait un symbole intouchable : « La billetterie, c’est un peu compliqué dans le Tour de France parce qu’historiquement, là, on va toucher à un débat national. »