La fin de la collaboration entre Juan Carlos Ferrero et Carlos Alcaraz a fait l’effet d’une bombe dans le tennis. De nombreuses rumeurs ont vu le jour sur la raison de l’arrêt d’un duo qui a, pourtant, fonctionné à merveille depuis leurs débuts. Le lauréat de Roland-Garros 2003 est très longuement revenu sur cette séparation ce mercredi dans MARCA.
L’Espagnol n’a pas cherché à masquer la douleur provoquée par cette décision. « En ce moment, je suis meurtri. Ces relations sont compliquées à quitter », confie-t-il, reconnaissant que la rupture dépasse le simple cadre professionnel. Il admet également que voir Carlos Alcaraz évoluer à l’avenir sur le circuit sans être à ses côtés sera une épreuve : « J’imagine que ça me fera aussi mal de le voir jouer dans les tournois. Il y a beaucoup d’expériences vécues qui reviennent. »
Ferrero tient cependant à clarifier un point essentiel : la séparation n’est ni brutale ni conflictuelle. Il réfute toute idée de clash ou de rupture humaine. « Nous ne nous sommes jamais disputés », insiste-t-il, rappelant que la volonté initiale était de poursuivre l’aventure commune. « Au départ, l’idée était de continuer. Ensuite, les choses ont évolué et nous avons décidé de séparer nos chemins. »
Les raisons de cette rupture tiennent principalement à des désaccords contractuels et à des visions différentes de l’avenir. Ferrero explique qu’au moment d’envisager un nouveau cadre de collaboration, certains points n’ont pas trouvé d’issue favorable. « Comme dans tout nouveau contrat, il y avait certains points sur lesquels nous n’étions pas d’accord », précise-t-il, soulignant que chaque partie agissait selon ses propres intérêts. « L’entourage de Carlos pense à ce qu’il y a de mieux pour lui, et moi je pense à ce qu’il y a de mieux pour moi. » L’ancien champion reconnaît même que la situation aurait peut-être pu être évitée : « Peut-être que tout aurait pu être réglé si nous nous étions assis pour en parler… mais au final, nous ne l’avons pas fait et nous avons décidé de ne pas continuer. C’est réellement ce qui s’est passé. »
Malgré cette fin, Ferrero dresse un bilan extrêmement positif de leur collaboration. Les résultats parlent d’eux-mêmes : titres majeurs, records de précocité, place de numéro un mondial et une trajectoire fulgurante qui a redéfini les attentes autour de Carlos Alcaraz. « Nous avons partagé énormément de moments ensemble », se souvient-il. « Cette évolution, ces expériences, ces résultats… c’était très beau à vivre. »
L’admiration de Ferrero pour son ancien protégé reste intacte, voire renforcée par la distance. Loin de toute amertume, il se montre extrêmement élogieux à l’égard du potentiel d’Alcaraz. « Je souhaite le meilleur à Carlos et je pense qu’il a le potentiel pour devenir le meilleur joueur de l’histoire », affirme-t-il sans détour.
Pour l’heure, Juan Carlos Ferrero souhaite surtout prendre du recul et digérer la fin de cette aventure. « C’est maintenant le moment de traverser cette étape difficile », explique-t-il, précisant que ce n’est pas encore le temps de se projeter vers de nouveaux projets sportifs. Il n’exclut toutefois rien pour l’avenir. « Fermer définitivement la porte ne serait pas logique », conclut-il.













