Un scénario mouvementé pour un Clásico qui ne restera pas dans les mémoires, tant les deux équipes n’ont pas proposé ce qu’elles avaient de meilleur, à commencer par un FC Barcelone privé d’une bonne partie de son attaque et sans idée dans le dernier tiers. Solide, avec des idées plus claires, le Real Madrid s’est imposé logiquement à domicile et compte désormais 5 points d’avance en tête de la Liga (2-1).
La VAR s’invite au Bernabéu
La première star à s’exprimer lors de ce Clásico a été… la VAR. Dès la deuxième minute, César Soto Grado a sifflé un penalty pour le Real Madrid après un contact entre Vinicius et Lamine Yamal. Après vérification, c’est le Brésilien qui a tapé dans la jambe du Catalan et la sanction a été inversée.
Dix minutes plus tard, après un pressing d’Arda Güler sur Fermín López, Kylian Mbappé a eu le temps d’attendre plusieurs rebonds avant d’expédier une frappe du cou-du-pied au fond des cages de Wojciech Szczesny… avant que la VAR, à nouveau, ne constate une dernière touche du Turc et non du Blaugrana pour donner au meilleur buteur du championnat, hors-jeu pour quelques centimètres (12e).
Mbappé et Bellingham un ton au-dessus
Le Barça a bien eu des séquences de possession mais, à l’image d’une frappe enroulée de Lamine Yamal (9e), cela manquait vraiment d’intentions. À l’inverse, le Real Madrid développait son plan à la perfection. Jude Bellingham a lancé Mbappé dans la profondeur qui n’a eu aucun mal à ajuster Szczesny d’une frappe croisée dans le petit filet (22e).
Le club merengue cherchait le break. Mbappé, à la lutte avec Pau Cubarsí, a contraint Szczesny à la parade (29e). Dans la foulée, c’est Dean Huijsen, trouvé façon quarterback par Aurélien Tchouaméni, qui a vu sa reprise taclée en demi-volée repoussée par le gardien polonais (30e).
Il a fallu attendre la 34e minute pour voir le Barça inquiéter Thibaut Courtois. Revenu de blessure et en difficulté physique, Ferran Torres a essayé d’enchaîner face à Eder Militao mais son tir a été trop écrasé. Un soubresaut en apparence… Mais après que Bellingham a cadré sans créer de danger, Güler a commis un péché de gourmandise dans son camp. Pressé par Pedri, il a perdu la balle et, après la récupération d’Alejandro Baldé et le centre de Marcus Rashford, Fermín López a égalisé à bout portant (38e).
C’était très bien payé pour le Barça et même si Huijsen a sauvé sur sa ligne un corner direct de Rashford (42e), le Real Madrid était bien meilleur sur la durée. Enfin en jambes, Vinicius a centré du gauche en bout de course. Au second poteau, Militao a dominé Baldé dans les airs et pendant qu’Huijsen était viril mais correct sur Cubarsí et que Szczesny était lobé devant sa ligne, Bellingham s’est retrouvé seul pour pousser au fond (43e).
Mbappé manque un penalty
Ça faisait un moment que la VAR n’était pas intervenue. Après une inspiration d’Eduardo Camavinga, Bellingham a centré avec Eric García en vis-à-vis. Sur le rebond du contre, le défenseur a touché le ballon de la main. Cette fois-ci, le penalty a été sifflé (51e). Mbappé s’est chargé de transformer la sentence, mais Szczesny a détourné (52e). Le Barça a été proche de frapper fort dans la foulée. Sur un contre, Fermín a choisi la solution individuelle alors qu’il avait Ferran et surtout Rashford disponibles et sa frappe trop axiale a fini sur Courtois (53e).
Ça sentait le KO. Les contacts étaient plus intenses, comme sur un tacle d’Huijsen sur Fermín (57e). Encore une fois trop tendre, Baldé a été débordé par Militao qui n’a pas su gérer une situation inhabituelle pour lui, ce qui a permis à De Jong de dégager in extremis (58e). Entré en jeu à la place de Güler, Brahim Diaz est parti dans la profondeur côté droit et, au bout de l’action, Bellingham a ajouté un troisième but… annulé (68e).
Sans vitesse, les Culés faisaient tourner le ballon devant un bloc blanc très compact, prêt à jaillir en contre, même si Mbappé a été contré par Araújo (79e) avant d’être signalé hors-jeu (81e) et de trop croiser du gauche après une très bonne prise de balle (88e). Un autre Français a fait tressaillir le Bernabéu. Trouvé par Lamine Yamal, Jules Koundé a réalisé un excellent appel mais il a préféré amortir de la poitrine plutôt que de reprendre de la tête directement (89e). Rodrygo a eu deux balles pour tuer le suspense, mais soit son tir a été trop écrasé (90e+4), soit son coup franc a été repoussé par Szczesny (90e+7). Déjà proche du deuxième jaune, Pedri s’est laissé emporter par son élan et a taclé Tchouaméni après avoir perdu le ballon (90e+10).
Le match s’est achevé dans la confusion, avec une échauffourée avec Lamine Yamal comme cible. Les hostilités sont déjà lancées pour le prochain Clásico !













