À une journée de la fin de la Serie A, le moindre faux pas peut coûter un titre. Après avoir fait la course en tête pendant un long moment, l’Inter avait craqué sur le mois d’avril, la faute à un calendrier infernal avec la Ligue des Champions. Naples est passé en tête il y a quelques journées et pouvait faire un grand pas vers le titre hier soir en cas de victoire face à Parme. Il n’en fut rien. Dans cette rencontre capitale, Romelu Lukaku est passé à côté de son sujet, illustrant les difficultés d’une équipe napolitaine restée muette en attaque (0-0).

L’inquiétude a gagné les rangs napolitains au fil des minutes. Pendant que Lukaku peinait à peser sur le jeu, l’Inter, leur rival direct pour le Scudetto, semblait prendre une option sur le titre en menant contre la Lazio. Mais un but encaissé en fin de rencontre a rétabli l’équilibre (2-2), offrant un petit sursis à Naples, qui conserve toujours un point d’avance au classement.

La prestation de Lukaku n’a échappé à personne. Dominé dans les duels, rarement inspiré, le Belge n’a jamais trouvé son rythme. La Repubblica souligne la supériorité physique du jeune Leoni face à lui. La Gazzetta dello Sport le qualifie de joueur « à bout de souffle » et ne lui attribue qu’un 5 sur 10. Même sévérité du côté d’Il Messaggero, qui écrit sans détour : « Lukaku n’a jamais été dangereux. » Pour Virgilio Sport, il était tout simplement « fantomatique ».

Ce passage à vide n’est peut-être pas anodin. Le Belge, qui a enchaîné les rencontres ces dernières semaines, semble accuser le coup physiquement. Et avec lui, toute l’attaque napolitaine a manqué d’impact dans un match où l’enjeu exigeait des réponses.

Désormais, le titre se jouera lors de l’ultime journée. Naples devra serrer les rangs et espérer un sursaut de son avant-centre face à Cagliari. De son côté, l’Inter se déplacera du côté de Como mais pourrait surtout avoir déjà les yeux rivés sur la finale de Ligue des Champions, une semaine plus tard.