Arne Slot plus que jamais en danger à Liverpool : « On est dans la merde, il faut que ça change »

Arne Slot plus que jamais en danger à Liverpool : « On est dans la merde, il faut que ça change » - Jérôme Jordens

Ce mercredi, Liverpool a encore coulé face au PSV en Ligue des champions. Avec 9 défaites sur les 12 dernières rencontres, le bilan commence à devenir intenable pour Arne Slot, plus que jamais sur la sellette.

circus
Photo
Paul ELLIS / AFP

Mais que se passe-t-il à Liverpool ? À nouveau lourdement battus à domicile ce mercredi soir en Ligue des champions face au PSV (1-4), les Reds viennent de subir leur 9e défaite sur les 12 derniers matches, la 3e consécutive.

12e en Premier League, 13e en Ligue des champions, Liverpool est bien loin des standards auxquels les Scousers nous ont habitués ces dernières années.

Sacré champion d’Angleterre pour sa première saison avec les Reds, Arne Slot semble avoir perdu la formule magique. La faute à qui ? La faute à quoi ?

Un mercato XXL raté ?

Cet été a vu un grand chamboulement du côté de Liverpool. Trent Alexander-Arnold (Real Madrid), Luis Diaz (Bayern Munich), Darwin Nunez (Al-Hilal) ou encore Jarell Quansah (Bayer Leverkusen) ont quitté le club dans un mercato où les Reds se sont montrés très dépensiers. Alexander Isak a débarqué pour 145 millions d’euros en provenance de Newcastle, Florian Wirtz est venu de Leverkusen contre 125 millions, Hugo Ekitike (Eintracht Francfort) a signé contre 95 millions d’euros, alors que Milos Kerkez (Bournemouth, 46,9 millions) et Jeremie Frimpong (Bayer Leverkusen, 40 millions) sont venus renforcer les postes de latéraux.

Un mercato XXL qui prédisait forcément un temps d’adaptation mais qui sur papier devait apporter un supplément de qualités à un effectif déjà bien équilibré. Or depuis le début de saison, tout semble tourner à l’envers.

Kerkez a du mal à s’imposer, Frimpong enchaîne les blessures, mais surtout Wirtz semble perdu et Isak ne trouve pas le chemin des filets. Seule petite éclaircie, un Ekitiké qui parvient parfois à sortir son épingle du jeu.

Globalement, les renforts sont donc un échec à l’heure actuelle. Dix rencontres toutes compétitions confondues et seulement un petit but en 526 minutes, Isak est loin d’être le serial buteur engagé par les Reds. Mais après avoir été au bras de fer avec Newcastle pour partir et avoir manqué une grande partie de la préparation, il fallait s’attendre à ce que le Suédois soit hors rythme. Avec 3 assists en 16 matches, Florian Wirtz ne semble guère s’être mieux adapté au jeu de Liverpool et c’est donc toute une attaque qui tousse. La preuve, le meilleur buteur des Reds en Premier League est un Mohamed Salah qui n’a jamais autant été décrié pour ses prestations, avec seulement 4 buts.

Une défense qui prend l’eau

Si offensivement, cela ne tourne pas, défensivement, c’est encore pire. En faisant venir Frimpong et Kerkez, les Reds ont opté pour des latéraux très offensifs. Forcément, ils se sont exposés à des espaces dans leur dos. Résultat, Liverpool est l’une des pires défenses de Premier League avec 20 buts encaissés en 12 rencontres.

Seuls quelques joueurs parviennent tout de même à briller dans le marasme, à l’image du très actif Szoboszlai, encore buteur face au PSV.

À l’inverse, Konaté est la cible des critiques, après plusieurs prestations de piètres qualités. Encore fautif sur le troisième but, le Français a été la cible des critiques de Jamie Carragher alors que l’ancienne légende des Reds regardait le match dans les coulisses de l’émission Sports Golazo sur CBS : « Oh mon Dieu, Konaté. Regardez Konaté là ! Oh mon Dieu ! J’en ai ras le bol. Ce Konaté. C’est une faute passible de licenciement pour l’entraîneur de l’avoir sélectionné. Il devrait être viré pour ça ! ».

Alors Slot seul responsable ? Difficile de répondre par l’affirmative lorsque l’on sait que le Néerlandais a été champion la saison dernière. Pourtant, ce sera sans doute le premier fusible à sauter pour tenter de renverser la situation.

L’appel au réveil de Curtis Jones

Mais lorsque l’on entend Curtis Jones en interview après la rencontre face au PSV de ce mercredi, on se rend compte que le problème est plus profond et pourrait même venir d’un manque d’engagement, voire de motivation, des joueurs : « Il faut qu’on soit des chiens sur le terrain. Ce n’est pas toujours le fait de bien joueur au ballon et jouer, jouer, jouer. Parfois il faut rentrer dedans ».

« C’est à moi et mes équipiers de renverser la situation, de ne pas être aussi gentils face à des équipes qui pensent qu’elles vont venir gagner ici et marquer 2, 3, 4 buts. C’était un stade dans lequel vous détestiez venir », s’insurge Jones.

S’il ne se plaint pas forcément du jeu produit lorsque les Reds ont le ballon, le milieu de terrain regrette le manque d’efforts faits en perte de balle.

Sur la chaîne RTE, il est également apparu dépité : « Je n’ai pas les réponses. C’est tout simplement inacceptable ».

Formé au club, Jones, 24 ans, semble réellement touché par la situation : « Je joue pour l’équipe que je supporte. Cela fait très longtemps que je n’ai pas vu Liverpool traverser une période pareille. Mais tant que nous portons ce blason, nous nous battrons. On est dans la merde, et il faut que ça change ».

Alors réelle prise de conscience ? Une réponse sera en tout cas attendue ce dimanche sur la pelouse de West Ham pour tenter de repartir du bon pied. Avec Arne Slot sur le banc ? Rien n’est moins sûr.