Robert Sanchez : un acteur majeur inattendu de la victoire de Chelsea contre Paris

Le portier de Chelsea est un des acteurs majeurs de la victoire de Chelsea contre le PSG en finale de la Coupe du monde des clubs. Ce n’était pourtant pas forcément celui qu’on attendait le plus.

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AFP

Robert Sanchez, gardien de 27 ans arrivé à Chelsea en août 2023, traverse une période difficile au début de l’année 2025. Une série d’erreurs individuelles qui lui valaient les sifflets de ses propres supporters et qui avait même poussé Enzo Maresca, l’entraîneur de Chelsea, à lui accorder du repos après une énième bourde face à Manchester City. À l’époque, Maresca avait été clair : « Robert Sanchez progresse, mais il est encore très loin du niveau que l’on attend de lui. »

Cependant, la fin de saison n’a pas apporté de solution miracle pour Sanchez, d’autant plus que Chelsea envisageait sérieusement de recruter un nouveau gardien pour le remplacer : Mike Maignan était sur les tablettes du club pendant de longues semaines. Sanchez avait désespérément besoin d’un jour magique, un de ces jours où tout s’aligne parfaitement pour un gardien de but. Ce jour est arrivé de manière inattendue lors de la finale de la Coupe du Monde des Clubs, où Chelsea a dominé le PSG sur un score sans appel de 3-0.

Casser le pressing parisien

La manière dont les hommes de Maresca ont mis fin à la saison du PSG a été brutale et efficace. Plusieurs clés tactiques sont à souligner, notamment un pressing très audacieux et parfaitement coordonné. Cole Palmer, auteur d’un doublé, a été l’un des symboles majeurs de cette victoire, contenant les démarrages de Nuno Mendes dans son couloir gauche. Mais c’est surtout avec le ballon que Chelsea a fait mal, en assumant une approche hyperverticale dès le début du match.

Robert Sanchez a été le premier déclencheur de cette stratégie, cassant rapidement l’élan du pressing parisien. Thibaut Courtois avait d’ailleurs souligné la difficulté de jouer contre un pressing aussi intense : « Sur chacune de mes relances, je n’avais qu’une demi-seconde pour réfléchir à l’endroit où je pouvais mettre le ballon. » Sanchez a bien noté cette remarque et n’a jamais laissé le loisir à Ousmane Dembélé de venir le presser. Dès son premier ballon, il a réussi à allonger en direction de Palmer, annonçant ainsi la suite de son match.

Décisif sur l’ouverture du score, Robert Sanchez a également marqué les esprits par sa prestation défensive. Plusieurs de ses interventions ont été remarquables : son excellente couverture sur un ballon en profondeur vers Fabian Ruiz, son anticipation sur un centre du milieu espagnol, et ses six arrêts, dont un réflexe sur une frappe de Désiré Doué et un beau plongeon sur une tête de João Neves. L’international espagnol a ainsi savouré sa revanche, regardant son équipe planter un second but en appuyant dans la profondeur et un troisième en créant un trois contre deux sur le côté gauche parisien.

Un Paris méconnaissable

De l’autre côté du terrain, le PSG était méconnaissable et a complètement raté sa finale. Pressing faiblard, manque de mouvement, initiatives limitées et gâchées par un déchet conséquent, on ne reconnaissait pas les vainqueurs agressifs et autoritaires du Real Madrid en demi-finales.

Les Blues étaient décidés à ne pas laisser les Parisiens jouer et les ont dominés dans l’agressivité, ajoutant une bonne dose de provocation. Paris a eu une large possession (66 %), mais n’en a pas fait grand-chose, manquant d’efficacité et de réalisme face au but. Marquinhos a analysé la situation : « Chelsea a gagné la bataille physique, surtout en première mi-temps. Ils ont gagné beaucoup de duels et on a été un peu en dessous de ce qu’on peut faire. »

Au final, Robert Sanchez, élu meilleur gardien de cette Coupe du Monde des Clubs, a-t-il désormais trouvé la régularité qui lui manquait et qui peut convaincre Chelsea de le conserver en tant que numéro 1 ?