Un quart de siècle après ses débuts sur le banc du Benfica Lisbonne en 2000, José Mourinho s’apprête à reprendre les rênes du club. Selon Fabrizio Romano, l’entraîneur portugais de 62 ans aurait donné son accord pour revenir diriger l’équipe lisboète, actuellement 4e de la Liga Portugal.
L’information avait commencé à circuler la veille dans A Bola, avant d’être confirmée par l’intéressé lui-même dès son arrivée, mercredi 17 septembre, à l’aérodrome de Tires où il a été accueilli par une foule de journalistes. Face aux micros, le « Special One » n’a pas esquivé : « Benfica m’a officiellement contacté. Quand on m’a demandé si j’étais intéressé, j’ai répondu oui. Je n’ai pas hésité, car quel entraîneur refuserait Benfica ? Certainement pas moi. »
Ironie du sort
Ce retour en première ligne intervient dans un contexte mouvementé. Mardi, le Benfica s’est incliné à domicile contre Qarabag (2-3) pour son entrée en Ligue des champions. Une défaite lourde de conséquences : Bruno Lage a été remercié dès le lendemain. Une opportunité idéale pour Mourinho, lui-même libre depuis son limogeage par Fenerbahçe trois semaines plus tôt. En Turquie, il avait bouclé une saison à la deuxième place derrière Galatasaray, avant d’échouer en barrages de C1… face à Benfica, son futur club (0-0, 0-1).
Ce scénario alimente les soupçons en Turquie. Le président de Fenerbahçe, Ali Koç, a insinué avec ironie que Mourinho aurait presque « orchestré » son avenir : « Mourinho est tellement brillant qu’il aurait anticipé la défaite de Benfica contre Qarabag et le licenciement de Lage. Avec Mário Branco (ex-directeur sportif de Fenerbahçe, aujourd’hui à Lisbonne), ils avaient un plan… C’est impensable », a-t-il lancé sur TRT Spor.
Interpellé sur ces propos, Mourinho a sèchement répliqué dans A Bola : « Quand je quitte un club, je ne cherche jamais d’excuses et je ne critique personne. Ali Koç agit différemment, il a multiplié les déclarations. Mais il n’a jamais expliqué pourquoi Kerem Akturkoglu, le joueur qui nous a éliminés, n’a été recruté par Fenerbahçe qu’après nous avoir sortis. »
Déterminé, l’entraîneur portugais a enfin confirmé sa volonté de s’engager avec Benfica : « Je n’accepte pas n’importe quel club juste pour travailler. Ici, la perspective me plaisait. Dès que j’ai pensé à Benfica, je n’ai pas hésité une seule seconde. »
