Invité sur le podcast Twitch « Zack en roue libre », Eden Hazard, discret depuis sa retraite en 2023, s’est confié sur divers aspects de sa carrière et de sa vie personnelle. Il a évoqué ses débuts, révélant qu’il ne voulait pas rejoindre l’Ajax car il ne parlait pas néerlandais, et que ses parents n’étaient pas enthousiastes à l’idée qu’il aille à Anderlecht. Dès ses 16 ans, il gérait la différence physique avec les adultes : « Je m’en sortais déjà dans les duels parce que depuis tout petit je suis costaud sur mes jambes (…) J’étais déjà vif sur les premiers mètres. J’ai toujours bien aimé le contact, les mecs qui me rentrent dedans, ça me boostait. Je me disais : ‘ah ouais, tu me rentres dedans, tu vas voir après’ ».
Hazard n’avait pas peur de taquiner les leaders de l’équipe bien plus âgés que lui lors des entraînements. « Je n’avais pas peur de chambrer un gars de 30 ans. Parfois on me disait : ‘doucement gamin’. Mais je répondais : ‘tranquille, je te mets un petit pont cette après-midi’ ».
En 2005, c’est donc à Lille en France que le jeune Eden va signer. En plus de la proximité avec sa Belgique natale, Hazard a été particulièrement impressionné par les installations du club nordiste : « Luchin n’était pas encore terminé mais pour nous c’était le nouveau centre de formation à la mode, tout nouveau, tu dors là-bas. »
Il a également parlé de sa signature à Chelsea, influencée par Didier Drogba : « Drogba m’appelle et me dit : ‘Mon petit, il faut que tu viennes à Chelsea, c’est le club pour toi’. Oui, à l’époque, je connais Chelsea, avec les Drogba et Anelka, mais ce n’est pas le club qui me fait rêver. Moi j’étais fan du Real et de Thierry Henry. J’aimais bien Arsenal à la base, moi j’ai grandi avec les Gunners ».
Il a également décrit son mode de vie simple : « Je suis un gars qui aime rester chez lui. J’habitais à Cobham, près du centre d’entraînement, pas à Londres. Je m’en foutais de Londres. J’ai dû y aller 4 fois en 7 ans. Je n’ai plus fait de shopping depuis 15 ans, moi on m’apporte des vêtements ».
«Umtiti il a mis combien de buts sur corner dans sa carrière ?»
Hazard a partagé ses souvenirs de son premier Mondial au Brésil en 2014 : « On était tous très jeunes. Pour nous c’est un tournoi charnière (…) On est partis en se disant : ‘On va faire ce qu’on peut’. On perd en quarts de finale contre l’équipe de Lionel Messi, le meilleur joueur de l’histoire, on n’avait aucun regret à avoir ».
Concernant la Coupe du Monde 2018, Hazard se remémore une ambiance unique : « On fait des bons matchs de préparation (…). Tous les grands joueurs belges arrivent en forme : De Bruyne, Lukaku, Kompany, les défenseurs de Tottenham, moi (…) L’ambiance est top dans le groupe. Martinez apporte autre chose que Wilmots, qui avait fait aussi beaucoup pour nous. Thierry Henry arrive dans le staff, comme un grand frère ». Le match contre le Japon lui reste en mémoire : « On prend une gifle en première mi-temps. On dirait qu’ils sont à 15 sur le terrain et nous à 6. Ils sont partout (…) Et là Vertonghen met un but au pif, qui nous relance totalement ». Il a également décrit son ressenti face au Brésil et à la France : « Contre le Brésil (et aussi contre la France), je me sentais intouchable. Je me disais : ‘t’es trop fort’. Je suis rentré dans le vestiaire, tout le monde m’a dit : ‘tu es trop chaud’ ». Concernant la défaite face aux Bleus, il ajoute avec humour : « C’était un sentiment un peu bizarre. Après le match, j’étais dégoûté. Mais après j’ai relativisé. On ne pouvait rien faire de plus, peut-être un petit détail qui aurait pu tourner en notre faveur, mais pas plus ». Et il rigole encore : « Umtiti marque sur un corner. Combien il en a mis sur sa carrière ? »
Enfin, Hazard a conclu sur sa vie post-foot : « Je ne reviendrai pas dans le foot professionnel. J’y étais bien pendant 16 ans. J’ai arrêté le football car j’aimais jouer 90 minutes, mais pas tout ce qui était à côté : les voyages, les médias… Peut-être que j’entraînerai un jour les petits ».
L’ancien Diable Rouge a également évoqué le Tour de France et affirmé qu’il passait « trois semaines dans son canapé ». « Tout le monde sait que c’est les trois semaines où il ne faut pas trop me casser les pieds. De 14 heures à 17 heures, je suis dans mon canapé ». L’ancien joueur du LOSC a même profité de son passage dans le Sud pour rendre visite à Remco Evenepoel, avant la 11e étape du Tour de France, cette année.
Hazard a partagé son amour pour le Tour de France : « Moi, j’ai été bercé avec le Tour de France. Quand on allait en vacances, mon père, mes oncles étaient devant, fallait pas les déranger. Donc nous, on regardait aussi. En plus, les Belges sont plutôt pas mal en ce moment, donc ça ajoute un petit plus ». Il ne se contente pas de regarder le cyclisme, puisqu’il a escaladé le mont Ventoux l’an dernier et a bouclé une cyclosportive de 225 kilomètres en avril dernier.