« Ne touchez pas aux quatre lettres magiques », ont réclamé mardi les supporters du RWDM et d’anciennes figures du club molenbeekois, après que la direction a pris la décision unilatérale de le renommer. L’appellation ’Daring Brussels’ n’a pas convaincu quelque 2.000 signataires d’une pétition en ligne auxquels se sont notamment joints Franky Vander Elst, Johan Boskamp, Hugo Broos ou Anthony Sadin.
Adressée à la direction du club, ainsi qu’au propriétaire américain John Textor, entre autres, la lettre décrit la « stupeur » qui s’est emparée des sympathisants du RWDM vendredi dernier. « Cette décision unilatérale a été prise sans la moindre consultation, et nous a été imposée comme un fait accompli », a-t-elle dénoncé.
Le texte rappelle l’histoire et l’héritage du club, rebâti sur les cendres du défunt RWDM, disparu en 2002. Sous la conduite de Thierry Dailly, les Molenbeekois ont retrouvé en 2015 « un club jouant au stade Edmond Machtens, nos quatre lettres magiques – RWDM – comme nom, et notre logo emblématique sur le maillot », se hissant jusqu’en Jupiler Pro League la saison dernière.
Depuis l’annonce inattendue de la refonte esthétique et du changement de nom, la colère gronde inévitablement au sein des supporters. Plusieurs groupes ont annoncé leur dissolution. La lettre ouverte exige « le retour du nom originel, du logo historique du club » ainsi qu’une « implication structurelle des supporters dans toutes les décisions affectant l’identité du club. »
Le 22 juin à 14h00, une manifestation sera organisée contre la récente décision, au pied du stade Edmond Machtens, « temple » des Molenbeekois.
Lundi, la commune de Molenbeek-Saint-Jean avait par ailleurs exprimé son mécontentement à l’égard du projet qui « constitue une atteinte directe à l’honneur et à la réputation de Molenbeek ». Elle a dit se réserver tous les droits pour faire valoir ses intérêts, dont la résiliation de la convention liant le club à l’usage du stade Machtens.
