Sur sa décision de rejoindre le Standard :
Il y a eu un peu plus de 24 heures entre ma première conversation avec Marc et la signature. Cela a été rapide mais dans le foot, il faut parfois prendre des décisions rapides sans pour autant avoir toutes les données en main. Les grosses décisions de ma carrière, je les ai prises en ayant en analysant ces données mais aussi avec le feeling. Et dès la première discussion, le feeling était bon. C’est difficile à expliquer. En plus du feeling, il y a évidemment l’aura du club. J’ai toujours apprécié l’atmosphère qui régnait ici lorsque j’y jouais ou quand je m’y déplaçais en tant que coach.
J’ai été surpris du timing de l’appel de Marc Wilmots. Quand il m’a appelé, je pensais qu’il voulait préparer la prochaine trêve internationale. Mais il m’a dit qu’il voulait un changement radical. C’est clair que quand tu te lèves le lundi matin, tu ne t’attends pas à être à table avec Marc Wilmots le soir même et à signer ton contrat le lendemain. Il m’a dit qu’il avait parlé avec des anciens joueurs que j’ai coachés et des gens qui ont travaillé avec moi et que les retours étaient tous positifs. On a ensuite parlé pendant trois heures de ma vision de l’évolution du Standard, de ma méthodologie mais aussi de mes ambitions personnelles.
Sur ses plans de jeu :
Il faut qu’on augmente nos exigences dans toutes les phases de jeu. Car les statistiques que je vous ai données concernant tant le plan offensif que défensif en passant par les phases arrêtées. Il y a un vrai chantier. Il faut chercher l’équilibre entre les deux. Si tu es stable défensivement et que tu dois uniquement mettre le focus sur l’animation offensive, c’est peut-être plus facile. Mais si tu dois apprendre des bases défensives tout en t’améliorant offensivement, cela augmente la difficulté. Encore une fois, on doit augmenter nos exigences et notre qualité de jeu collectivement par la structure mais certainement aussi individuellement.
J’ai surtout insisté sur notre production offensive la semaine passée durant la trêve internationale. À OHL, on n’a pas donné grand-chose. La stabilité défensive était présente même si on prend un bête but. Mais ce qui me gène, c’est qu’on a créé encore moins que ce qu’on a concédé. C’est surtout ça qui est préoccupant.
Sur le mercato :
C’est difficile de juger le noyau en si peu de temps. J’aurai une vue bien plus claire au mois de janvier. On saura alors à quel point on peut améliorer tel ou tel joueur. J’ai besoin de temps pour juger tout cela. C’est pour cela qu’on a fait le choix, lundi, de ne pas acheter pour acheter. On avait des profils en tête mais cela ne s’est pas fait. On a préféré attendre le bon moment pour pouvoir construire quelque chose de vraiment solide plutôt que d’être dans la précipitation et se rendre compte qu’on aura pris des joueurs qui ne correspondent pas à notre vue sur le long terme. Le Standard a accueilli onze nouveaux joueurs, c’est donc une reconstruction totale. Il faut maintenant voir de quoi cet effectif est vraiment capable et être vraiment très précis dans le prochain mercato. Cela prendra peut-être deux ou trois mercatos pour tout mettre en place mais on doit faire quelque chose de solide plutôt que de boucher les trous.
Sur ses ambitions :
Mes ambitions personnelles ? Je veux jouer le top 6, puis le top 3 et enfin remporter des titres et jouer l’Europe. Le Standard a aussi cette ambition à long terme. Ce serait magnifique de le faire ensemble pour ces magnifiques supporters qui méritent beaucoup mieux que ce qu’ils ont vécu les cinq dernières années voire plus.
Sur Mathieu Epolo :
Matthieu Epolo ? Comme tout jeune joueur, il commet encore des erreurs, mais il réussit aussi énormément de belles choses. À l’entraînement, il me surprend vraiment. Il dégage à la fois du calme, de la sérénité et une grande ambition. Son potentiel est énorme et son esprit est totalement tourné vers le Standard. Pour moi, il est clairement mon numéro un.
