Quelques heures après son abandon durant la 14e étape du Tour de France, Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) s’est exprimé devant la presse, samedi. Le double champion olympique a expliqué que son directeur sportif Klaas Lodewyck lui avait conseillé d’abandonner et a révélé à quel point la dernière ligne droite de sa préparation au Tour avait été perturbée.
Malgré les émotions suscitées par son abandon, Evenepoel s’est montré disponible pour la presse samedi soir. « C’est juste que ça n’allait pas », a-t-il résumé. « Il n’y avait rien à l’intérieur. Un moins bon jour, ça peut arriver, mais trois de suite, ce n’est pas quelque chose que j’ai l’habitude d’avoir. Abandonner était la meilleure option. C’est Klaas qui m’a dit d’arrêter. »
Lâché du groupe des meilleurs, Evenepoel a dans un premier temps envisagé de terminer l’étape mais a préféré ne pas pratiquer cette voie. « J’aurais pu finir avec un gruppetto mais cela m’aurait peut-être épuisé encore plus et aurait pu compromettre la suite de ma saison […] L’année a été très difficile jusqu’à maintenant. Je suis longtemps resté loin de mon vélo puis j’ai fait le maximum pour arriver au départ dans les meilleures conditions possibles. Mais finalement, tout s’effondre à nouveau. C’est une nouvelle déception. »
La courbe d’Evenepoel baissait depuis quelques jours. « À côté du vélo, je ne me sens pas vraiment mal, mais une fois sur le vélo, cela ne va pas. Je ne peux pas pousser comme je dois. C’était déjà clair hier. De moins bien (à Hautacam jeudi, ndlr) c’était passé à mauvais (lors du chrono à Peyragudes vendredi) à très mauvais aujourd’hui. Si cela continuait, je ne pouvais que me détruire complètement. »
Evenepoel dit qu’il ne sait pas ce qui ne va pas, mais est revenu sur sa préparation perturbée. « J’étais déjà très en retard sur tout le monde cet hiver (après son accident à l’entraînement en décembre), et après le Dauphiné (et une allergie au pollen), j’ai de nouveau eu une période d’entraînement difficile. En fait, je n’ai pas pu m’entraîner avant le Tour. Je ne supportais rien d’intense. »
Le maillot blanc a quitté la course en larmes. « C’était déjà une année très difficile. Après tous les sacrifices, voilà que tout échoue à nouveau. Encore un coup dur. C’est extrêmement difficile. »