On connaissait le lieu de départ du Tour de France 2026, il restait à voir comment les organisateurs avaient modulé le parcours pour relier Paris. Pour connaître le successeur de Tadej Pogacar, il faudra donc se farcir 3333km avec 10 villes et sites étapes inédits pour un total de 54450km de dénivelé positif.
Déjà la bagarre en Espagne avant le Tourmalet dès la 6e étape
Le point de départ est donc Barcelone, avec un contre-la-montre par équipes, une première depuis 1971.
Et ce départ en Espagne sera déjà l’occasion de voir la grande bagarre avec un dénivelé déjà important. Le chrono se terminera, en effet, au sommet de Montjuic, qui sera grimpé à trois reprises lors de la deuxième étape. Enfin, pour le passage de témoin entre l’Espagne et la France, la troisième étape sera le théâtre d’une arrivée inédite au sommet de la station des Angles.
Ce seront ensuite les baroudeurs qui auront l’occasion de s’illustrer sur la 4e étape disputée entre Carcassonne et Foix avec un programme bien chargé. Les sprinteurs pourront enfin faire parler leur pointe de vitesse lors de la cinquième étape arrivant à Pau, tout comme sur les 7e et 8e étapes dont les arrivées seront jugées à Bordeaux et Bergerac. Mais pour cela, il faudra avoir digéré la 6e étape qui promet une grande explication entre les favoris avec le col d’Aspin et le Tourmalet qui mèneront les coureurs à une longue ascension vers une arrivée inédite à Gavarnie-Gèdre au terme du Cirque de Gavarnie. Pour la 9e étape, derniers tours de roues avant la première journée de repos. L’arrivée à Ussel devrait donner lui à un final indécis avec la montée du Mont Bessou dans le final.
Les pièges alsaciens et des ascensions inédites en 2e semaine
Après avoir rechargé leurs batteries, les coureurs de la Grande Boucle vont poursuivre leur remontée de la France avec un passage dans le Massif central et une 10e étape tracée pour les grimpeurs avec une arrivée au Lioran. Les sprinteurs auront à nouveau leur chance lors des 11e et 12e étapes arrivant à Nevers et à Chalon-sur-Saône.
C’est vers l’est que se dirigeront ensuite les coureurs, avec une 13e étape qui sera la seule à dépasser les 200km. Au programme, avant d’arriver à Belfort, le Ballon d’Alsace. Mais c’est le lendemain, lors de la 14e étape que le programme peut paraître indigeste pour certains. Grand Ballon, col du Page, Ballon d’Alsace et le Haag avant une arrivée au Markstein, les routes alsaciennes sont rarement plates et il faudra être très costaud pour s’imposer.
La Grande Boucle va ensuite plonger vers le sud avec une nouvelle étape remplie de difficultés avant la deuxième journée de repos. La 15e étape affiche un profil à deux vitesses. Après des routes plutôt plates en début d’étape, il faudra se farcir le Mont Salève avant l’arrivée au Plateau de Solaison.
L’Alpe d’Huez en juge de paix de la 3e semaine
Pour lancer la troisième et dernière semaine, les organisateurs ont placé le seul contre-la-montre individuel, reliant Evian à Thonon-les-Bains. La 17e étape offre un profil laissant plusieurs possibilités de scénario et les baroudeurs et les sprinteurs devraient se faire la guerre pour s’imposer à Voiron.
Pour faire le lien avec les deux dernières étapes promises aux leaders, la 18e étape mènera les coureurs de Voiron à Orcières-Merlette pour une arrivée au sommet qui conclut un parcours relativement plat par rapport à ce qui attend les coureurs les deux jours suivants.
Pour les 19e et 20e étapes, la star sera l’Alpe d’Huez. Montée mythique du Tour, le col sera gravi lors des deux étapes pour fêter les 50 ans de son ancrage définitif dans l’histoire de la Grande boucle. Lors de la 19e étape, le col du Noyer et le col d’Ornon mèneront vers l’Alpe d’Huez, mais lors de la 20e étape, il sera précédé du col de la Croix de Fer, du Télégraphe, du Galibier et du col de Sarenne. Pour dompter les 21 virages de l’Alpe d’Huez, il faudra donc être très solide.
La dernière étape se disputera évidemment à Paris et comme pour l’édition 2025, la fameuse rue Lepic, qui a vu Wout van Aert s’envoler vers la victoire, sera au programme.
Sept ascensions inédites, l’Alpe d’Huez en vedette, un contre-la-montre par équipes, cette édition 2026 du Tour de France promet de la diversité, même si lorsque l’on regarde la carte certaines zones ont été oubliées, à l’image du Nord et de la Bretagne qui ne verront pas rouler le peloton de la Grande boucle.