Auteur d’une superbe saison régulière, Shai Gilgeous-Alexander a été élu MVP par un panel de 100 personnalités des médias. Le meneur de 26 ans du Thunder d’Oklahoma a compilé 32,7 points, 5 rebonds et 6,4 passes de moyenne pour emmener le Thunder à la première place à l’Ouest pour la deuxième année consécutive avec un bilan de 68 victoires pour 14 défaites. Il devient le deuxième Canadien à remporter le trophée de MVP de la saison régulière après Steve Nash en 2005 et 2006. Une nouvelle année sans trophée pour les Américains qui commencent à trouver l’attente un peu longue puisque les sept derniers trophées ont été remportés par des joueurs étrangers : Giannis Antetokounmpo (Grèce) en 2019 et 2020, Nikola Jokic (Serbie) en 2021, 2022 et 2024 et Joel Embiid (Cameroun/France) en 2023.
Une période de disette qui montre un tournant en NBA puisqu’entre 2007 et 2018, seuls des Américains avaient remporté le trophée. Mais depuis James Harden aucun Américain n’a donc réussi à être le meilleur joueur en NBA. Et cela ne semble pas près de changer puisque le top 3 de cette saison est composé de joueurs non-américains. Gilgeous-Alexander a en effet devancé Nikola Jokic et Giannis Antetokounmpo.
En plus de cette récompense individuelle, SGA, comme on le surnomme, pourrait accrocher un titre collectif puisqu’Oklahoma mène 1-0 face aux Minnesota Timberwolves en finale de la Conférence Ouest.
Pourtant, rien ne semblait le destiner à un rôle aussi important dans une franchise. Après une année à l’université du Kentucky, les Charlotte Hornets le drafte en 11e position en 2018 mais l’envoient directement aux Los Angeles Clippers. Il est ensuite inclus avec 10 futurs choix de draft et Danilo Gallinari dans le transfert XXL envoyant Paul George aux Clippers. Un échange dont de nombreux suiveurs NBA se moquent encore au vu du résultat alors qu’Oklahoma se frotte les mains.