« Mon intention n’était pas violente » : Nkada et le Standard demandent un seul match de suspension

« Mon intention n’était pas violente » : Nkada et le Standard demandent un seul match de suspension - Samuel Guadi

Le Standard a fait valoir ce mardi ses arguments pour réduire la suspension de 3 matchs à 1 seul. Timothé Nkada a notamment appuyé que son coup n’avait pas pour but de blesser son adversaire.

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BELGA

Lundi, le parquet de l’Union belge avait précisé sa position sur le dossier Nkada. Pour rappel, lors du match face à Saint-Trond vendredi dernier (1-2), Timothé Nkada avait perdu son sang-froid en pleine rencontre après un accrochage avec Robert-Jan Vanwesemael. La scène s’était déroulée sous les yeux de l’arbitre Jasper Vergoote, qui n’avait pas hésité une seconde : exclusion directe. La proposition est sévère : trois matches de suspension effectifs, accompagnés de deux rencontres avec sursis. Jan Keulen, substitut du procureur, justifie cette demande sans détour : « Nous parlons d’un coup volontaire, main ouverte, sans présence du ballon, donc incompatible avec le football. » Il insiste également sur les conséquences physiques pour la victime, évoquant une blessure avec saignement du nez. « La notion d’inconduite s’impose, ce qui explique notre requête basée sur le tableau indicatif du règlement », ajoute-t-il.

Face à cette sanction jugée trop lourde, le Standard a décidé de saisir le Comité Disciplinaire pour le Football Professionnel. Nkada a pris la parole pour défendre sa version des faits. « Je veux revenir sur la question de l’intention. Ce n’est pas évident à discerner sur les images, mais le contexte est essentiel. Je subis une provocation, il y a une échauffourée pendant que je tente de me placer pour la phase arrêtée. Après une nouvelle poussée, je fais un geste appuyé en visant les pectoraux. Au même moment, l’adversaire bouge, ce qui entraîne un contact au visage. Je n’ai jamais voulu toucher le nez. À 26 ans, c’est ma première carte rouge. Gifler quelqu’un n’aurait aucun sens. Mon intention n’était pas violente, même si j’admets avoir pris part au jeu d’influence », a-t-il expliqué.

Son argumentation a été appuyée par Sabri Benrabah, conseiller juridique du club. « Nous ne nions pas les bousculades, mais nous contestons l’intention telle qu’elle est décrite par le parquet. La main n’est pas ouverte, ce qui démontre une volonté de s’imposer, pas d’agresser. Les images vidéo permettent plusieurs interprétations, et celle avancée par le joueur est tout aussi crédible que celle de l’accusation. Nous demandons donc une requalification des faits. Dans cette optique, le Standard estime qu’une suspension d’un match effectif, assortie de deux avec sursis, serait plus conforme à la réalité de l’action. »

Les arguments ont été exposés de part et d’autre. Il reste désormais au Comité disciplinaire de trancher, une décision attendue en fin de journée.