La 5e journée de Pro League débute ce samedi et la situation concernant les droits TV est toujours la même que lors des 4 précédentes : DAZN n’a pas trouvé d’accord avec les opérateurs télécoms historiques (Telenet, Proximus, VOO-Orange), et la Pro League n’est par conséquent disponible que sur leur application et nulle part en TV. Pas de changement, donc, si vous voulez regarder du football belge, vous devez vous abonner à l’application DAZN au prix de 19,99 euros par mois si vous prenez un abonnement annuel.
La semaine dernière, Massimo D’Amario, PDG de DAZN, estimait qu’un accord rapide était peu probable : « Malgré la dernière proposition de DAZN, qui constitue un pas significatif vers les distributeurs historiques, aucun d’entre eux n’a réagi de manière à laisser entrevoir la possibilité d’un accord », avait-il confié à Sudinfo. « Les discussions indiquent qu’une solution rapide est peu probable ».
« L’intérêt des opérateurs diminue de jour en jour »
La raison ? Les opérateurs télécoms trouvent que le tarif demandé est trop élevé par rapport à la valeur réelle du produit et des audiences attendues. Et cette situation risque de s’empirer si le dossier s’éternise, selon Leander Monbaliu, expert en droits médiatiques du cabinet de conseil sportif LaSource, qui s’est exprimé dans les colonnes de nos confrères d’Het Laatste Nieuws.
« L’intérêt des opérateurs diminue de jour en jour. Plus les négociations durent, plus les fans se tournent vers l’application DAZN. Pour Telenet et Proximus, c’est un risque énorme. Chaque client qui change de fournisseur est probablement perdu à jamais. Le reconquérir leur coûterait une fortune et serait donc impossible dans la pratique », explique-t-il. « Le temps presse pour toutes les parties. Un point de basculement va être atteint : le moment où les fans de football les plus importants auront déjà quitté les opérateurs télécoms. Il sera alors beaucoup moins intéressant pour eux de conclure un accord coûteux avec DAZN ».
Cette situation ne plaît évidemment pas à la Pro League et aux clubs, qui craignent pour la visibilité du football belge, et qui risquent de perdre une certaine tranche de leur audience si la Pro League n’est disponible que sur une application. Mais selon Leander Monbaliu, un accord est certes compliqué, mais reste toutefois envisageable : « La situation peut changer rapidement. Si un opérateur cède et conclut un accord avec DAZN, par exemple, cela pourrait avoir un effet boule de neige et les autres devraient suivre ».