La réforme du championnat belge fait couler beaucoup d’encre. L’Union Saint-Gilloise a saisi l’Autorité belge de la Concurrence (ABC), mais Lorin Parys, le patron de la Pro League, garde son calme. Il y a notamment le passage à un championnat à 18 équipes qui ne fait pas l’unanimité, d’autant que Parys a longtemps défendu les Play-Offs. « Ils nous ont beaucoup apporté. Mais ce sont les clubs qui ont décidé, et ils ont choisi ce nouveau modèle. À nous de le mettre en place. »
Parys ne semble pas nostalgique des Play-offs. Certains clubs, comme Genk, ont soutenu la réforme pour protéger leur équipe réserve, un choix que le CEO comprend. « Chaque club fait ses choix et vote. Nous cherchons un compromis pour tout le football professionnel. »
Le patron de la Pro League justifie ce changement en regardant ce que font les autres championnats : « En Italie, en Espagne ou aux Pays-Bas, la fin de saison est toujours passionnante. Nous avons peut-être perdu un peu de suspense, mais nous gérons mieux un calendrier chargé. Demandez-moi dans trois ans si je les regrette. Je ne le pense pas. »
L’ABC devrait rendre son verdict dans deux semaines. Pour Parys, la plainte ne concerne que la Challenger Pro League et le statut particulier des équipes U23, qui évoluent sous des règles spécifiques : pas de promotion possible, mais une relégation quasi impossible. De plus, ces équipes doivent payer des frais de participation, malgré leur exclusion de la montée.Si l’ABC intervient, les conséquences pourraient être lourdes. « Il faudra alors revoter avec la Pro League, car cela changerait une partie de l’équilibre global. Nous ferons tout pour limiter l’impact sur les supporters. »