Le Bayern s’impose 3-1 contre Chelsea : la différence d’expérience était flagrante

Le Bayern s’impose 3-1 contre Chelsea : la différence d’expérience était flagrante - Samuel Guadi

Dans le football, il ne suffit parfois de pas grand-chose pour faire la différence. Chelsea a livré un bon match sur le papier mais a commis des erreurs individuelles qui ne passent pas à ce niveau de compétition.

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Le Bayern Munich a bien commencé son aventure en Ligue des Champions avec une victoire à domicile face aux Blues d’Enzo Maresca. Vincent Kompany a notamment pu compter sur un doublé de son attaquant star, Harry Kane mais également sur Michael Olise dont l’impact sur le côté droit fut immense. Malgré la victoire et l’apparence d’une domination, le match fut serré et Chelsea a très souvent réussi à déjouer le pressing haut des Bavarois.

Manque de liant entre les blocs

Comme souvent, Vincent Kompany veut que son équipe presse haut, très haut. Seulement, Chelsea est une équipe habituée à déjouer ce gegenpressing. Lors de la victoire en Coupe du Monde des Clubs, ce fut notamment évident en finale face au PSG où Robert Sanchez a constamment utilisé son pied pour trouver des lignes de passes qui cassaient le pressing de Dembélé.

Ici ce n’est pas Robert Sanchez qui a trouvé les ouvertures, même s’il a été très actif ballon au pied, mais plutôt les centraux, Chalobah et Adarabioyo. Mise sous pression proche de leur surface, la paire anglaise a trouvé à de nombreuses reprises de très bonnes lignes de passes en direction du rond central, souvent dans les pieds de Cole Palmer. La star anglaise n’hésitait pas à décrocher pour avoir le ballon dans les pieds et dicter le jeu, tout comme Enzo Fernandez.

Un criant manque de liant s’est opéré pendant plus d’une heure de jeu entre le pressing des offensifs bavarois et la paire Kimmich-Pavlovic, situés devant la défense. Le Bayern s’est souvent exposé à des contre-attaques rapides mais Chelsea a été trop brouillon ballon au pied pour en profiter, Enzo Fernandez cafouillait notamment dans la surface dès la 6ème minute de jeu.

Le pressing n’aura pas été vain pour autant. L’inexpérience de nombreux joueurs de Chelsea fut apparente au fur et à mesure que la rencontre avançait. À l’heure de jeu, Malo Gusto a paniqué sous la pression de trois Bavarois et a adressé une excellente passe pour… Harry Kane. La superstar anglaise, qui avait buté sur Robert Sanchez quelques minutes plus tôt, n’a pas eu besoin d’une troisième tentative pour trouver le fond des filets.

Il était une fois Michael Olise

Offensivement, le Bayern s’est largement appuyé sur Michael Olise. L’ailier français a été de très loin le joueur le plus impactant en attaque avec Harry Kane. Il s’illustre dans un premier temps peu après le quart de jeu : en position arrêtée sur l’aile droite, il déborde rapidement son vis-à-vis avant d’adresser un centre puissant qui va trouver le genou de Chalobah et se loger dans les filets des Blues. À peine dix minutes plus tard, lorsque Caicedo commettait une grossière faute sur Harry Kane dans la surface de réparation, c’était encore Michael Olise qui était à l’origine de l’action.

À de nombreuses reprises, le Français a adressé de très bons ballons pour ses coéquipiers dans la surface. Que ce soit Laimer (37e) ou Kane (39e), le Bayern n’est pas passé loin de très rapidement inscrire un troisième but. Olise a même eu l’occasion de lui-même tuer la rencontre à la 59ème minute lorsqu’il recevait un ballon dans la surface, face à un Robert Sanchez mal positionné, mais s’est contenté d’une frappe peu convaincante permettant au portier espagnol d’arrêter d’empêcher, à ce moment-là, un troisième but.

Le Michael Olise show fut à double tranchant. Alors que Kane venait de doubler la mise, Cole Palmer et les Blues réduisaient le score en seulement trois minutes. Olise, qui a tenté de dribbler les Blues aux abords de la surface, a perdu le ballon de la contre-attaque. Bien lancé, Cole Palmer a pu combiner avec Malo Gusto et n’a laissé aucune chance à Manuel Neuer.

Au final, c’est la différence d’expérience entre les deux équipes qui a fait la différence. Supérieurs dans les intentions, les Blues ont été trop brouillons et ont commis trop d’erreurs individuelles. Fébriles après le troisième but, les Blues ont donné l’impression d’avoir laissé tomber, de ne pas avoir les ressources mentales nécessaires pour renverser la rencontre. Une équipe remplie d’expérience comme le Bayern sait profiter de ces erreurs et l’a emporté sans livrer un match exceptionnel, la marque des grandes équipes.

Les autres résultats de la soirée

Champion d’Europe en titre, le Paris Saint-Germain a débuté sa quête de nouveau sacre par une victoire 4-0 à domicile face à l’Atalanta Bergame de Charles De Ketelaere, qui n’aura joué que les 45 premières minutes. Il n’a fallu que 3 minutes au PSG pour prendre les devants, Marquinhos ouvrant la marque (1-0). En fin de mi-temps, Khvicha Kvaratskhelia a doublé la mise (39e, 2-0) puis Bradley Barcola a raté un penalty (44e). En seconde période, Nuno Mendes a finalement marqué le troisième but parisien (51e) et Gonçalo Ramos le quatrième (90e+1).

Liverpool a battu 3-2 l’Atlético Madrid à Anfield. Les Reds ont démarré fort avec des réalisations rapides d’Andrew Robertson (4e) et Mohamed Salah (6e). Dominateurs, ils ont toutefois été rejoints sur un doublé de Marcos Llorente (45e+3, 81e) avant d’être délivrés par Virgil van Dijk dans les arrêts de jeu, d’une tête bien placée sur corner (90e+2).

L’Inter Milan est lui venu à bout de l’Ajax Amsterdam, pour qui Mika Godts a joué 76 minutes, sur le score de 0-2. Marcus Thuram a inscrit les deux buts intéristes (42e, 47e).