Au lendemain de l’annonce du remplacement de Nicky Hayen par Ivan Leko, c’était déjà l’heure des explications puisque la conférence de presse de veille de match face à Arsenal avait lieu ce mardi soir. Pour l’occasion, le Croate était accompagné du capitaine brugeois, Hans Vanaken. Et c’est le milieu de terrain qui a pris la parole en premier.
Et tant dans le ton employé que dans les mots choisis, Vanaken a rapidement fait comprendre que les joueurs n’étaient pas à la base de l’éviction de Nicky Hayen. « Personne ne s’y attendait, a avoué d’emblée le capitaine. Il n’y avait pas vraiment de raison particulière, rien de ce que nous avions en tête. La direction a pris une décision. C’est aux joueurs de l’accepter. Nous savons que parfois, dans le football, des décisions difficiles doivent être prises ».
Et dans la tête de Vanaken, il semble y avoir quelques regrets quant à la tournure des événements : « Limoger un entraîneur est toujours désagréable. Secrètement, nous sommes tous convaincus que les choses auraient pu être meilleures ces derniers mois ».
Une cassure entre les joueurs et la direction ?
Les journalistes présents lui ont ensuite demandé si les joueurs et la direction étaient sur la même longueur d’onde, et le capitaine brugeois a mis du temps à mettre sa réponse en place. « C’est difficile à dire. En tant que groupe de joueurs, nous avons été surpris. Le conseil d’administration a peut-être eu un avis différent. Ou a peut-être eu d’autres discussions à huis clos dont nous n’avons pas connaissance. Je pense que c’est une question très difficile à laquelle répondre correctement. Le choix venait d’en haut. Nous ne savons pas vraiment quelle était l’approche », a-t-il finalement avoué.
Vanaken a ensuite eu une pensée pour Nicky Hayen : « Il a fait un travail fantastique. Il est devenu champion, a remporté la Coupe et a passé l’hiver en Ligue des champions. Il a accompli beaucoup ici et peut quitter le Club la tête haute ».
Enfin, il a conclu par quelques mots sur Ivan Leko, son nouvel entraîneur : « Nous avons vécu deux saisons fantastiques ici. Ivan a une personnalité complètement différente de Nicky, il est plus fougueux. Cela ne veut pas dire que l’un est meilleur que l’autre, mais par le passé, nous avions une excellente alchimie ».
Leko de retour dans sa « deuxième maison »
Ivan Leko est ensuite apparu pour revenir sur ces derniers jours mouvementés qui l’ont vu passer de Gand à Bruges.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Croate était ravi de retrouver les couleurs Blauw en Zwart : « Bruges joue la Ligue des champions et vise le titre. Cette équipe a été bâtie pour pratiquer un beau football. Sportivement, tout est réuni. Côté cœur, c’est aussi ici ma deuxième maison. J’avais toujours dit que j’y reviendrais un jour. Je n’oublie pas qu’en tant que joueur, Bruges avait été mon premier club en Belgique ».
Ivan Leko est également revenu sur son départ précipité de La Gantoise, dont les dirigeants avaient indiqué avoir appris son départ via la presse. Mais pour lui, l’appel de Bruges était impossible à manquer : « J’ai toujours dit que je reviendrais un jour et je n’ai jamais caché que mon cœur était bleu et noir, même quand j’étais entraîneur au Standard, à Anvers ou à Gand ».
Le Croate a cependant reconnu qu’il comprenait la déception du côté de Gand, mais pour lui, un départ était inévitable : « J’ai toujours respecté tout le monde. Tout s’est passé très vite. J’ai dû laisser derrière moi mes joueurs et mon staff, qui ont tout donné pour moi ces derniers mois. J’aurais pu rester dans ma zone de confort, mais j’ai senti que le moment était venu. J’espère qu’un jour, les gens comprendront ».
Du côté de la direction, Dévy Rigaux, directeur sportif, est venu expliquer les raisons derrière ce changement de coach à quelques jours d’un match capital de Ligue des champions face à Arsenal, en évoquant le choix « du feu, de l’énergie et de la passion ». « Nous voulons ramener au stade l’ADN du Club, à savoir l’énergie et la passion. J’ai travaillé avec Ivan lors de son premier passage, mais dans un autre rôle. C’est quelqu’un d’ouvert pour le dialogue et qui veut parler de football toute la journée. Nous sommes convaincus que cette relation fonctionnera parfaitement dans notre modèle », a expliqué Rigaux.
