« Je n’en veux pas à Riemer » : Nilson Angulo se confie sur ses premières années à Anderlecht

« Je n’en veux pas à Riemer » : Nilson Angulo se confie sur ses premières années à Anderlecht - Samuel Guadi

Dans une interview pour le Het Nieuwsblad, Nilson Angulo revient sur ses débuts à Anderlecht, à seulement 18 ans.

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BELGA

Nilson Angulo est revenu sans détour sur ses débuts compliqués en Belgique dans les colonnes de Het Nieuwsblad. « Moi, je pensais que tout irait très vite après mon départ de Quito », confie l’ailier équatorien. « Mais en Belgique, rien ne s’est passé comme je l’avais imaginé. Je me suis souvent dit : je ne suis pas un joueur pour Anderlecht. Ça me frustrait énormément. Dans mon appartement, il m’est arrivé de pleurer », explique le joueur du RSC Anderlecht.

La solitude a lourdement pesé dans cette période d’adaptation, d’autant plus que sa famille n’a jamais pu le rejoindre. « Je viens d’une famille de neuf enfants », raconte Angulo. « Mais à cause de problèmes de visa, ma famille n’a pas pu venir en Belgique. La solitude m’a endurci, mais j’aurais aimé avoir mes proches avec moi durant ces années difficiles. Ma mère était à Istanbul quand on a joué contre Fenerbahçe. C’est le seul match en Europe qu’elle a vu de moi », se souvient-il.

Sur le plan sportif, l’intégration n’a pas été plus simple. « Je n’en veux pas à Brian Riemer », assure-t-il, honnêtement. « Je devais passer par un processus et ça a pris plus de temps que prévu. En plus, je n’aimais pas défendre quand je suis arrivé ici. » L’arrivée de Besnik Hasi a marqué un tournant. « Maintenant, je comprends que ça aide l’équipe quand je fais mes tâches défensives. »

Le coach albano-belge n’a pas hésité à le recadrer, parfois de manière directe. « Besnik me dit souvent que je joue trop pour le public », avoue Angulo. « Il se fâche quand je tente des dribbles risqués. Pas de fantaisies. » Mais derrière cette exigence, l’attaquant sent une vraie confiance. « Le coach m’aide et me pousse au maximum. Il m’explique très clairement comment je peux être le plus utile à l’équipe. »

Cette méthode porte aujourd’hui ses fruits. Avec cinq buts et huit passes décisives, Angulo est devenu le joueur le plus décisif d’Anderlecht cette saison. Son contrat a été prolongé jusqu’en 2029 et sa valeur marchande a fortement augmenté. « Mon but contre l’Union m’a donné le plus de plaisir », conclut-il. « Plus que celui contre Westerlo. J’ai compris à quel point il était important de gagner ce derby contre le champion. »