Bart Verhaeghe estime que Nicky Hayen devrait « se montrer reconnaissant que le Club ait lancé sa carrière »

Bart Verhaeghe estime que Nicky Hayen devrait « se montrer reconnaissant que le Club ait lancé sa carrière » - Samuel Guadi

Dans un long discours mercredi avant la rencontre contre Arsenal, le président de Bruges Bart Verhaeghe s’est exprimé pour la première fois sur le licenciement de Nicky Hayen pour Ivan Leko.

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BELGA

Comme le veut la tradition avant chaque rencontre européenne au stade Jan Breydel, un membre de la direction du Club Bruges s’adresse aux invités lors du dîner VIP. Mercredi dernier, à l’occasion du duel face à Arsenal, c’est le président Bart Verhaeghe qui a pris la parole. Une intervention forcément marquée par l’actualité brûlante du club : le licenciement de Nicky Hayen et la nomination, tout aussi inattendue, d’Ivan Leko.

D’emblée, Verhaeghe a tenu à clarifier les raisons de ce choix fort : « Pourquoi avons-nous changé d’entraîneur ? Tout simplement parce que nous n’étions pas satisfaits », a-t-il lancé, sans détour. Selon lui, deux éléments majeurs justifient cette décision. D’une part, le classement : Bruges n’occupe que la troisième place, avec un total de points jugé bien insuffisant au regard du potentiel de l’effectif. « Nous aurions dû en avoir beaucoup plus », a-t-il insisté, soulignant que le problème ne venait ni de la qualité ni des capacités des joueurs.

Le président a rappelé que l’équipe avait démontré sa valeur dans plusieurs grandes affiches européennes, notamment face au FC Barcelone, aux Rangers FC ou encore à RB Salzbourg. « Les joueurs ont montré qu’ils pouvaient être performants à très haut niveau », a-t-il martelé.

Problème d’attitude

Mais au-delà des résultats, c’est surtout l’attitude générale qui posait problème. Verhaeghe a évoqué des passages trop fréquents où l’équipe ne jouait pas à la hauteur de son potentiel. « Tout est une question de motivation, d’intensité, de l’histoire que l’on raconte sur le terrain. Cela ne correspondait plus à l’ADN du Club Bruges, à ce « No sweat, no glory » qui nous définit. L’enthousiasme s’était éteint. »

Conscient de la brutalité de la décision, le président a toutefois revendiqué son rôle et ses responsabilités. « Nous aurions pu attendre, mais nous avons choisi d’agir. Et puisqu’il s’agit de mon capital, je me dois aussi d’assumer pleinement ce choix. »

Sur le plan humain, la séparation avec Nicky Hayen n’a pas été facile, a reconnu Verhaeghe. Il a toutefois tenu à rappeler le contexte : « Nicky a été un bon entraîneur, mais il devrait aussi nous être reconnaissant de lui avoir offert l’opportunité de lancer sa carrière ici. Cela ne se lira peut-être pas dans les journaux, mais c’est une réalité. Et il l’est sincèrement. Sans le Club, il n’en serait pas là aujourd’hui. »

Un effectif taillé pour le jeu de Leko

Le discours s’est ensuite tourné vers l’avenir, avec une note nettement plus positive. Le président s’est montré très enthousiaste à propos du retour d’Ivan Leko. « Nous sommes heureux de faire revenir quelqu’un que nous avons formé, qui incarne cet état d’esprit et cette énergie. Ivan veut dominer, jouer haut, étouffer l’adversaire dans sa moitié de terrain. C’est exactement le football que nous aimons. »

Verhaeghe a même glissé que l’effectif avait été bâti pour ce style de jeu, sans que celui-ci ne se traduise réellement sur le terrain ces derniers temps. « Cela fait longtemps que nous n’avons plus vu ce football. J’espère que cela se reflétera rapidement dans les résultats. Il reste quatre matchs avant Noël, laissons-lui un peu de temps. Mais une chose est sûre : vous pouvez compter sur nous pour jouer le titre cette saison. On va tout faire pour y parvenir. »

Enfin, le patron brugeois a confirmé que le club serait actif durant le mercato hivernal. « Nous allons renforcer l’équipe. Après le Nouvel An, vous verrez un Club Bruges différent. J’en suis convaincu. »