L’image avait de quoi surprendre à première vue, ce lundi, sur les routes du Tour de France : à un petit peu plus de 30 kilomètres de l’arrivée de la 3e étape entre Valenciennes et Dunkerque, le champion de Belgique Tim Wellens sortait du peloton pour aller chercher les points au sommet du Mont Cassel (4e catégorie) et prendre ainsi le maillot à pois à son coéquipier Tadej Pogacar.
Dans la foulée, Wellens coupait son effort pour regagner le peloton et s’amusait de s’être emparé du maillot distinctif après l’arrivée : « Hier soir, on a rigolé du fait que Tadej ait pris le maillot à pois hier sans vraiment le vouloir. Et généreux comme il est, il m’a dit que je pouvais le prendre aussi. Donc aujourd’hui, j’ai pris le dernier point et j’ai maintenant l’honneur de porter le maillot à pois. J’ai des bons souvenirs avec ce maillot. C’est le Tour de France, porter le maillot à pois, c’est un honneur », a déclaré le Belge. « J’avais la chance d’avoir des gentils collègues à l’avant du peloton. J’ai demandé si c’était bon si j’attaquais. Ils m’ont dit qu’il n’y avait pas de souci du moment que je revienne dans le peloton après. Donc c’est ce que j’ai fait. J’ai pris un peu d’avance et je n’ai pas dû sprinter pour le point ».
Un gain de temps et d’énergie pour Pogacar
Mais Wellens, et surtout Pogacar, avaient en réalité un intérêt à ce que les choses se déroulent comme cela et il ne s’agissait évidemment pas que de simple gentillesse. En se débarrassant du maillot à pois, qui reste malgré tout dans l’équipe, Pogacar évite surtout les cérémonies protocolaires et les interviews en fin d’étape. Un élément non négligeable pour favoriser sa récupération.
« C’est sûr, c’est important de récupérer », a avoué le grand favori du Tour de France. « Je crois que le bus est déjà en train d’aller à l’hôtel. Donc ils vont arriver un peu plus tôt. Mais ce n’est pas une punition de venir aux interviews. Il y a des pires choses dans la vie. »